Un chamboulement

Arrêter de fumer ne signifie pas juste d’éteindre une cigarette et hop ! C’est bon. Tout a changé d’un coup de baguette magique… Heu non. C’est X années d’habitudes, d’associations, d’un corps et d’une tête qui fonctionnent avec de la nicotine…

Je le ressens bien. J’avoue que j’ai quand même du bol de ne pas être trop énervée le matin ou quand je bois une tasse de café sans cigarette. De ce côté-là, je ne ressens plus trop de manque. Bah oui ! Justement, je mets le mot dessus: le manque.

Le manque peut être d’origine psychologique ou physique. Tout d’abord, avec ce sevrage, je me rends compte qu’en fait mon corps a incorporé dans sa chimie de base la nicotine. Du coup, en ce moment, je suis au ralenti, je suis fatiguée et je ressens bien que ça fait bizarre à mon corps de ne plus avoir ses shoots de nicotine. Le cerveau se demande ce qu’il se passe. Il faut quand même savoir que la nicotine est un stimulant. Quand on arrête de fumer, on arrête d’apporter une sacré dose de stimulant au cerveau. Cela se retentit sur tout le corps.

Côté psychologique: quand on fume, on allume une cigarette parce qu’on est en manque en réalité et pas parce qu’on veut fumer. C’est comme si on avait le bras qui démange. On gratte, ça soulage et ça fait du bien. Une heure après, le bras démange encore et on gratte à nouveau. Cette action de gratter est associée à un plaisir vu qu’on ressent du plaisir à être soulagé d’une démangeaison. C’est exactement la même chose avec la cigarette.

Le fumeur dit avoir du plaisir à fumer mais comme le manque n’est pas aussi flagrant qu’avec d’autres drogues (comme l’héroïne par exemple), il ne se rend même pas compte qu’il ressent seulement le plaisir de mettre fin au manque. C’est pour cela qu’arrêter de fumer est très inconfortable. Pour reprendre l’exemple du bras qui démange, c’est comme si on devait supporter toutes les manifestations de cette démangeaison sans gratter pour calmer en se disant: ça va finir par passer.

On peut opter pour des crèmes anti-démangeaisons pour le bras ou attendre que ça passe car c’est plus dur mais le plus court. Ce que j’entends par crèmes…, ce sont les patchs, les substituts nicotiniques ou les médicaments pour arrêter de fumer.

Moi, j’utilise le Tabex et ça marche très bien. Je ne ressens plus de manque physique tant qu’il est en action. Un médicament à base de plante uniquement avec très peu d’effets secondaires. Je le confirme.

Donc, tout ça pour dire qu’arrêter de fumer, c’est surtout apprendre à fonctionner et donc à vivre sans nicotine. Sans cette cigarette au bout des doigts que l’on allume pour un million de raisons.

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